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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 13:59

Etta-James-Come-a-Little-Closer--2004-.jpg

 

 

 

 

 

Année d'enregistrement : 1974

Artiste : Etta James

Label : CHESS

Genre : Blues, Funk, R&B

 

 

Attention à la perle rare !

 

Cet album, le douzième enregistré en studio par Etta James, est de ceux qui ne laissent pas de marbre. Il est même plutôt du genre à figurer en très bonne position dans une collection léchée de blues teinté de funk, et de jazz New Orleans.

 

En pleine période d'auto-destruction avec ses abus de substances interdites, Etta a le moral au plus bas lorsqu'elle s'apprête à enregistrer Come A Little Closer.

 

Pas évident d'être pleinement concentrée sur la musique alors que son corps réapprend à vivre de manière plus saine, que le manque se fait sentir, que l'âme subit des tourments profonds et déchirants.

D'ailleurs le projet a failli tomber à l'eau à de nombreuses reprises pour finalement sortir sans avoir le succès qu'il méritait à l'époque. La raison est toute simple : la mode musicale à cette période allait plutôt vers un jazz souple et calme. Or Come A Little Closer transpire les émotions brutes (brutales?) et l'énergie d'une chanteuse qui trouve finalement un support où faire rejaillir toutes les frustrations qui l'assaillent.

 

Les arrangements sont magnifiques, carrés comme jamais, et ce qui aurait pu être un exercice casse gueule en perdition devient une pépite de justesse. On sent qu'autour d'Etta ça ne rigole pas, le niveau est tellement poussé à son paroxisme lorsque la chanteuse laisse parler ses émotions que le backing se doit d'assurer totalement.

Un peu comme si les musiciens soutenaient Etta dans sa furieuse tempête intérieure.

 

Il y a de tout dans cet album. De la bonne funk bien rythmée, du jazz mélancolique, du blues, et du R&B au sens noble du terme.

 

Et puis il y a la voix d'Etta. Ce tymbre inoubliable, cette rage sous-jacente, cette tristesse presque euphorisante tant elle est puissante : rarement on aura tant perçu le malaise chez une artiste capable de nous secouer dans tous les sens avec une intensité de chaque instant.

 

Un disque cinq étoiles, c'est certain.

 

Tracklisting :

 

Out On The Street Again

Mama Told Me

You Give Me What I Want

Come A Little Closer

Let's Burn Down The Cornfield

Power Play

Feeling Uneasy

St. Louis Blues

Gonna Have Some Fun Tonight

Sookie Sookie

Lovin' Arms

Out On The Street Again (sigle edit)

 

Etta-James-853x1024.jpg

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 16:05

http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/7/0/3/0602527866307.jpg

 

Titre : Trio Libero

Artiste : Andy Sheppard/Michel Benita/Sebastian Rochford

Genre : Jazz

Sortie : 13/02/2012

Label : ECM

 

 

Andy Sheppard est un saxophoniste anglais (également compositeur) grand fan de John Coltrane.

Pour l'enregistrement de cet album ce musicien à la réputation éloquente s'est allié à un contrebassiste renommé dans nos contrées (Michel Bénita, accompagnateur de Truffaz ou Nguyên Lê notamment), ainsi qu'à un batteur dont la folle coiffure n'a d'égale que son sens de l'improvisation (Sebastian Rochford, qui collabore entre autre avec Bojan Z).

 

De cette rencontre a germé Trio Libero, un recueil de 13 improvisations subtiles, mélancoliques, zen.

Les trois musiciens se répondent avec une justesse ahurissante quand on sait que l'enregistrement de la majorité des pistes n'a finalement duré que quatre journées.

En prenant le temps de se plonger dans cet album l'oreille est promise à un lyrisme absolu, à une mer immense de sensations agréables.

L'alchimie musicale est telle que l'album atteint une sorte d'émerveillement perpétuel.

Il suffit d'écouter Slip Duty, ou encore Spacewalk (les deux parties), pour ressentir chaque fibre de cette douce torpeur presque organique qui vient nous saisir lorsqu'on plonge dans cet album.

 

Trio Libero se hisse très au-delà d'une simple ballade régénératrice. C'est une oeuvre élégante, magistrale, pleine de sagesse et de créativité. Un disque que tout amateur de belles choses se doit d'avoir dans sa collection.

 

Peace.

 

Tracklisting :

 

1

Libertino




2 Slip Duty



3 I'm Always Chasing Rainbows



4 Spacewalk, Pt. 1



5 Dia da Liberdade



6 Land Of Nod



7 Unconditional Secret



8 Ishidatami



9 Skin / Kaa



10 Spacewalk, Pt. 2



11 Whereveryougoigotoo



12 Lots of Stairs



13 When We Live On The Stars...

 

 

 

 

 

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 17:28
http://userserve-ak.last.fm/serve/_/10746611/Clarence+Gatemouth+Brown.jpg


Clarence Gatemouth Brown est né le 18 avril 1924 au Texas dans la ville de Vinton.

Il grandit dans la ville d'Orange, toujours au Texas, et à l'âge de 21 ans il débute comme batteur au sein de différentes formations de San Antonio.

En 1947 c'est lors d'un concert de T-Bone Walker qu'il se fait remarquer. Mais  c'est alors à la guitare que s'est mis notre bonhomme.

Après avoir enregistré quelques singles de blues et de country, après avoir monté un show télévisé, Clarence Gatemouth Brown devient shérif adjoint au début des années soixante.

Et c'est au début des années quatre-vingt que l'homme au chapeau de cowboy retourne sur scène. Le succès aidant Clarence assure plus de 300 concerts par an et parcourt la planète. Chanteur, guitariste, violoncelliste, et amateur d'harmonica il sera récompensé d'un Grammy pour l'album "Alright Again !" en 1982.

Il refuse un traitement pour son cancer du poumon diagnostiqué en 2004 (il souffre déjà d'un emphysème et de divers soucis cardiaques) et décède le 10 septembre 2005.

On sait qu'il aura influencé Johnny "Guitar" Watson, Albert Collins, J.J Cale et bien d'autres guitaristes talentueux.

Sa guitare fétiche était une Gibson Firebird datant des sixties.


Clarence comme on l'aimait :



"Dollar Got The Blues", un titre vraiment excellent :



Un mini docu en v.o :




 
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 08:05
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Label : Verve
Année : 1968
Réédition : 1998

Bien avant que la mode ne soit à l’Orient, aux sushis, et au porc au caramel, un musicien de formation jazz a parcouru le monde asiatique à la recherche de la sagesse et de son expression musicale. C’est en 1959 que Tony Scott, clarinettiste jazz expérimental, quitte les Etats-Unis afin de s’accomplir au contact de nouvelles cultures. Il passe au Japon, en Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Hong Kong, Taiwan, Vietnam, Bandung, Bali…au cœur du zen, de la sagesse, du boudin, euh du Bouddha, pardon du Bouddha oui…

 

Tony Scott, à la clarinette donc, est accompagné du grand Collin Walcott au sitar pour une session mémorable enregistrée à New York en plein hiver 1968. La musique qui sort de cette rencontre, avec toutes les expériences mystiques qu’a vécu Tony Scott, est d’une plénitude absolue. On se croirait dans un temple aux façades décharnées, perdu au cœur d’une montagne sacrée, où l’encens brûle tout autour de nous. L’atmosphère est propice au calme qui nous permet de méditer, de reposer nos sens, pour mieux se concentrer sur nôtre esprit libre de vagabonder dans le cosmos et la philosophie.

Tony Scott a découvert la musique du Grand Orient avec crainte et respect. La reproduction qu’il en fait laisse perplexe tant elle transpire le vrai, tant elle est authentique, à des années lumières de la musique pseudo relaxante des boutiques vanouze qui se prétendent être les nouveaux temples de la méditation urbaine.

Dès les premiers souffles, dès les premières notes, l’auditoire est transporté…

Tout au long des neuf titres qui jalonnent ce « Music For Yoga Meditation and Other Joys » le corps se relaxe, réapprend à se laisser aller, à se faire plus discret…

Où suis-je ? Mon cerveau est-il intact ? Allez vous enfin écouter Tony Scott ? Carla sait-elle chanter ? Je ne sais pas, je ne sais plus, la fiction dépasse largement la réalité sordide du monde qui nous entoure…


Tracklisting :
1.         Prahna-Life Force
2.         Shiva-the Third Eye

3.         Samadhi-Ultimate Bliss

4.         Hare Krishna-Hail Krishna

5.         Hatha-Sun and Moon

6.         Kundalina-Serpent Power

7.         Sahasrara-Highest Chakra

8.         Triveni-Sacred Not

9.         Shanti-Peace

 

 

Un extrait de concert de Tony Scott :

 

 

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 23:14
http://blog.tilos.hu/malestripshow/nina-simone.jpg

Et la reprise de Muse :



"Birds flying high you know how I feel
Sun in the sky you know how I feel
Breeze driftin' on by you know how I feel

(refrain:)x2
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life
For me
And I'm feeling good

Fish in the sea you know how I feel
River running free you know how I feel
Blossom on the tree you know how I feel

(refrain)

Dragonfly out in the sun you know what I mean, don't you know
Butterflies all havin' fun you know what I mean
Sleep in peace when day is done
That's what I mean

And this old world is a new world
And a bold world
For me

Stars when you shine you know how I feel
Scent of the pine you know how I feel
Oh freedom is mine
And I know how I feel

(refrain) "

Titre extrait de l'album "I put a spell on you", 1965, Philips Records.

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 10:10

 

 



 

Sortie : 09/2007


Voici le septième album d’une jeune femme que la critique internationale a qualifié régulièrement d’ovni musical, de génie en voie de disparition, de jeune prodige…

Elle est d’origine allemande, bassiste, bisexuelle, noire, musulmane, et politiquement engagée. Bref presque tout ce qui peut détruire une carrière aux USA, et pourtant Meshell réside bien aux States ! Ah oui j’oubliais, elle est bourrée de talent et surprend toujours son monde !

 

On est ici en présence d’un album aux teintes électroniques, jazz et soul. La basse est très présente, c’est l’instrument de prédilection de cette panthère, et les textes sont incisifs.

L’auditeur est aussi confronté à une teinte clairement new wave, avec des nappes de claviers et des refrains de l’époque complètement remis au goût du jour !

 

C’est un mélange musical très personnel et envoûtant qui nous est proposé, où la douceur et le calme ne sont en fait que sous jacents. Car il se dégage malgré tout une certaine forme d’énergie et de revendication de cette production.

 

En fait la dernière œuvre de Meshell ne fait que confirmer l’immensité de son talent, telle une Tricky au féminin, un grand moment de mysticisme en somme…

 

Et n’oubliez pas qu’en plus d’une carrière solo irréprochable cette géniale créatrice a collaboré avec des grandes pointures (Rolling Stones, Madonna, Prince, Herbie Hancock…). Aujourd’hui travailler avec Method Man ou Archie Shepp ne lui déplairait pas : au travail messieurs !



Tracklist :


  01 -  Haditha  

  02 -  The Sloganeer  

  03 -  Evolution  

  04 -  Virgo  

  05 -  Lovely Lovely  

  06 -  Elliptical  

  07 -  Shirk  

  08 -  Article 3  

  09 -  Michelle Johnson  

  10 -  Headline  

  11 -  Solomon  

  12 -  Relief : A Stripper Classic  

  13 -  Soul Spaceship  

 

Vous voulez en savoir plus ? Myspace de Meshell Ndegeocello

 

Un trip musical de moins de 2 minutes :

 

 

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 07:47



Neveu du célèbre écrivain Amin Maalouf, fils de parents musiciens, Ibrahim Maalouf est né à Beyrouth le 5 décembre 1980. Sa famille fuit la guerre civile et part s'installer à Paris.

Initié à la trompette par son père, ancien élève de Maurice André, il commence très jeune l'apprentissage de la musique classique. Mais son père lui inculque également la culture musicale arabe, et lui apprend notamment à jouer de la trompette micro-tonale (dite à quarts de tons) qui permet de jouer les makams (organisation d'échelles mélodiques) arabes. 

Après avoir bourlingué en duo avec son père, avec qui il joue principalement des thèmes de musique classique, Ibrahim s'oriente naturellement vers une carrière de musicien. Entre 1999 et 2003 il participe ainsi à de nombreux concours de trompette classique afin d'améliorer sa technique. Il en remportera une quinzaine...

Sur scène Ibrahim côtoie des artistes aussi divers que Elvis Costello, Vincent Delerm, Lhasa, M, Arthur H ou Amadou & Mariam puis en 2007 il sort un premier album intitulé "Diasporas" qui le voit jongler entre les influences arabes, électroniques et jazz.

Un second album est prévu pour octobre 2009 !

Vous voulez en savoir plus ? Lien vers le Myspace d'Ibrahim Maalouf

Si vous aimez la musique nu jazz vous aimerez également Nils Petter Molvaer ou Roam The Hello Clouds !

Un extrait d'un concert donné à Alger en avril 2009 :


Un petit documentaire Télérama :



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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 13:13




Max Roach peut légitimement être considéré comme le batteur le plus créatif et le plus influent de la scène jazz, bien qu'il ait détesté le mot "jazz" y décelant un caractère raciste puisque le terme fut imposé par les occidentaux à cette branche musicale d'origine africaine.

Musicien talentueux dès son plus jeune âge, il sortit diplômé du conservatoire en percussion classique à 17 ans, il a côtoyé de nombreuses figures de la musique afro-américaine comme Miles Davis, Dizzy Gillespie, Charlie Parker ou Thelonius Monk.

Engagé sur le front des libertés pour le peuple noir aux USA  il publia par exemple un album intitulé "We Insist ! Freedom Now Suite" en 1960.

L'histoire de Max Roach ne peut pas être évoquée sans faire référence à son amour pour la chanteuse Abbey Lincoln avec qui il enregistrera de nombreux titres. On peut découvrir notamment le fruit de cette union sentimentale et artistique sur le superbe "Love For Sale" enregistré lui aussi en 1960.

Incapable de se fixer des barrières ou de s'imposer des restrictions Max Roach va expérimenter les percussions tout au long de sa carrière, va faire exploser les styles comme en 1979 lors du concert avec le pianiste Cecil Taylor : un concert donné au Mc Millin Theatre de l'université Columbia à New York où Roach passera du statut de grand batteur bebop à celui de roi des batteurs...Rien que ça !

Ce grand monsieur de la musique, qui s'afficha clairement aux côtés de Martin Luther King ou Malcolm X, nous a quitté
le 16 août 2007...

Vous voulez en savoir plus ? Myspace





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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 12:22





Bill Withers est né le 4 juillet 1938 dans la petite ville de Slab Fork aux Etats-Unis. Sixième enfant d'une famille nombreuse il perd son père à l'âge de treize ans. Cinq années plus tard il s'engage dans la Navy, où il servira durant neuf années. C'est là qu'il commence à s'intéresser à l'écriture, au chant, à la musique plus généralement.

En 1965 après avoir quitté la Navy il part s'installer à Los Angeles où il espère commencer une carrière en tant que chanteur et compositeur. Bill Withers travaille alors au sein de diverses manufactures et entreprises le jour, et joue dans les clubs la nuit pour vendre ses démos.

En 1971, sur le label Sussex Records, sort le tout premier album de Bill Withers. Intitulé "Just As I Am" cet album contient deux singles majeurs, dont l'un (Ain't No Sunshine) recevra le Grammy Award du meilleur titre rhythm and blues en 1972. L'album suivant, "Still Bill", recevra lui aussi un accueil favorable puisque son single Lean On Me devient numéro un des charts US. S'ensuivront l'enregistrement inoubliable du live au Carnegie Hall puis quelques soucis familiaux et contractuels durant la période où Bill Withers enregistre +' Justments.

1975 verra le label Columbia Records signer Bill Withers pour un collaboration fructueuse. Jusqu'en 1985 les albums de Withers se vendront très bien, le public le sollicitera régulièrement et de nombreux singles seront récompensés par de bonnes places au Top40, ou au Top Of The Pops.

En 2005 il est élu au Songwriters Hall Of Fame, en 2007 au West Virginia Music All Of Fame, et le titre "Lean On Me" est élu au Grammy All Of Fame également en 2007.

Si vous aimez Bill Withers vous aimerez également Davy Graham (Folk-UK), Ray Lamontagne (Folk/Blues-USA), Terry Callier (Folk-USA) !

Vous voulez en savoir plus ? Site Officiel








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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 14:13



Concha Buika est née à palma de Mallorca (Espagne) en 1972. Ses parents sont originaires de Guinée Equatoriale.
La musique proposée par Buika est un métissage fait de flamenco, de bolero, de jazz, de soul et parfois d'un soupçon de funk.

La voix de cette chanteuse est légèrement éraillée, sensuelle au possible, pleine de vie.
En écoutant ses derniers albums produits par le célèbre Javier Limon ("Mi Nina Lola" 2006 ; "Nina De Fuego" 2008) on ne peut qu'être séduit par tant d'émotions soulevées, de chaleur partagée, comme un premier amour qu'on espère secrètement inaltérable tant sa puissance nous scotche au quotidien.

Vous voulez en savoir plus ? Myspace ; Site Officiel









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