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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 17:16

asia-argento-total-entropy-2013-cover-twitter-1.jpg

 

Titre : Total Entropy

Genre : Rock Indé

Année : 2013

Distributeur : La Baleine

 

 

Total Entropy n'est pas véritablement le premier album d'Asia Argento, égérie fatale pour de nombreux hommes et pour de nombreuses femmes, mais plutôt une compilation des aventures musicales de l'actrice italienne.

 

Incroyable mélange des genres de la part de cette brune sensuelle qui s'est entourée d'artistes d'horizons divers (Anton Newcombe, Antipop, Toog, etc) afin de nous plonger dans une ambiance assez sexuelle et atmosphérique. Avec ce Total Entropy on plonge, même si l'approche reste très différente, dans un nouveau Music To Make Love To Your Old Lady By. Souvenez-vous donc de cette galette hyper chaude où on retrouvait notamment un Mike Patton au sommet de son art. Impossible à l'époque, et encore aujourd'hui, de rester de marbre face à un tel déferlement d'hormones musicales faites pour s'envoyer en l'air.

 

Asia nous envoie en l'air au sens propre comme au figuré : en se laissant emporter par les douceurs électro-rock des 16 pistes (17?) on peut tout autant laisser vagabonder son esprit qu'entretenir tout en délicatesse un désir charnel qui saisit chaque pore de la peau à peine l'enregistrement lancé.

 

Très bonne surprise que cette sortie estivale donc, il serait dommage de se priver d'un disque un peu surréaliste et totalement intemporel.

 

Une vraie réussite !

 

Tracklisting :

01 Ours
02 Ugly duckling
03 Le mépris
04 Il tempo
05 Life ain't enough for you
06 Je t'aime moi non plus
07 Cheeseandeggs
08 A radical bravery
09 Someone
10 Vampy
11 Indifférence
12 Live fast! Die old!
13 My stomach is the most...
14 Liebestod
15 Le sacre du printemps
16 Aziapella

 


 
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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 14:35

Mauve-Ringo-Deathstarr.jpg

 

 

 

 

Titre : Mauve

Artiste : Ringo DeathStarr

Genre : Noisy Pop / Shoegaze

Sortie : 01.10.2012

Label : AC30

 

 

Le revival du shoegaze continue !


Après les découvertes de talents bruts à l'instar des Young Prims, plus la confirmation de la réussite d'un groupe comme The December Sound, les amateurs de ce genre musical un peu trop vite enterré ont même eu une énorme satisfaction en voyant revenir My Bloody Valentine dans le giron des retours réussis.

C'est au tour d'un nouveau collectif originaire d'Austin (Texas) de monter au créneau, en sortant son premier album après une longue tournée où ses membres ont accompagné les Smashing Pumpkins et assuré leur première partie.

 

Tout commence avec des guitares sales et saturées, un chant pop susurré de manière angélique par la jolie voix d'Alex Gehring, et des montées rageuses de batterie appréciables grâce sur le titre titre RIP. Entame réussie, grâce à une fin planante à souhait qui vient se greffer avec bonheur sur cette composition.

Juste après c'est un titre rapide, bourré d'énergie qui pointe le bout de son nez avec BURN. Les calories fondent, la chaleur monte, les voix éthérées nous emmènent très haut pour encaisser les distorsions de guitares au bout du roulot et des ces rythmiques infernales.

Ca continue encore pour deux tours de pistes avec comme point d'orgue l'énorme SLACK aussi court que barré, revigorant à souhait mais toujours aussi saturé jusqu'à la moelle.

 

BRIGHTEST STAR fait doucement retomber la pression, la présence des nappes de synthé se font plus présentes, le poul ralentit nettement, le corp de calme et l'esprit s'envole. Une chanson assez sucrée, très vaporeuse, digne de figurer dans la b.o d'un très grand film (l'auteur de l'article s'excuse d'avance pour la phrase qui suit): "Allô Sofia Coppola ? Tu ne mets pas Ringo DeathStarr au générique de prochain long métrage ? Non mais allô quoi ?".

 

Retour à la réalité ? Pas vraiment avec une autre pause sur le titre DRAG et l'hommage un poil plus rentre dedans aux MBV sur le correct mais pas inoubliable FIFTEEN.

 

Puis c'est une grosse claque. Une espèce de titre tellement réussi qu'on arrête au bout de 20 secondes chrono pour se repasser une compo que l'on sent être d'anthologie. Waouh ! Ce GIRLS WE KNOW a un quelque chose de très spécial : c'est peut être ce tempo faussement ralenti, ces choeurs répétitifs à souhait, cette hypnose totale, qui nous font adorer d'un coup tout ce qui nous a amené jusque là. Ca enchaine sur un titre d'une noirceur peu commune dans le shoegaze, surtout qu'on sort à peine d'un cocon douillet même si psychédélique. Grosse rechute dans les limbes de son esprit avec l'entêtant NAP TIME.

 

WASTE fait passer gentiment le temps mais reste un titre trop générique pour marquer vraiment les esprits, même s'il faut reconnaitre qu'il reste efficace. Ceci dit il assure une trèss bonne transition vers les 3 chansons qui viennent clore ce Mauve.

 

DO YOU WANNA? revient à quelque chose d'aperçu au début de l'album : une pop crade maitrisée avec style, aux riffs de guitare excellents, et ce petit côté qui fait penser à certaines réussites de Juicifer.

Et tout se termine en beauté avec le terrible WAVE, qui vient succéder à un PLEASE DON'T KILL YOURSELF qu'un Lou Reed des beaux jours n'aurait pas renié, véritable hymne shoegaze qui reprend tous les éléments qui font de cette branche du rock un amalgame de sonorités tellement uniques : on a vraiment l'impression de revenir à la belle époque des RIDE et compagnie...

 

MAUVE est donc plus qu'une pale copie de ce qui se fait de mieux dans le shoegaze. Les Texans réussissent le tour de force d'imposer leur style dirty dans un genre ultra planant sans choquer les aficionados. On aime ce premier disque, il le mérite amplement, et on se prend à espérer que la route continuera sous les mêmes auspices !

 

 

Tracklisting :

  1. Rip
  2. Burn
  3. Drain
  4. Slack
  5. Brightest Star
  6. Drag
  7. Fifteen
  8. Girls We Know
  9. Nap Time
  10. Waste
  11. Do You Wanna
  12. Please Don t Kill Youself
  13. Wave

 

 


 


 


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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 11:05

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Titre : Scott Pilgrim vs The World

Genre : Rock

Sortie : 10/08/2010

 

Pour tous ceux qui sont passé à côté du phénomène un petit rappel s'impose. Scott Pilgrim est à l'origine un comics un peu fou qui nous narre l'histoire du jeune Scott. Ce dernier vit au Canada où il vibre manette en main sur des titres à la Final Fantasy, où il se déchaîne en tant que bassiste au sein de son groupe de rock grunge (Sex Bob-Omb), où il sort avec une lycéenne asiatique alors que se profile à l'horizon une rencontre avec la déjantée Ramona Flowers. Mais s'il veut pouvoir jouir de sa future nouvelle petite amie Scott devra affronter ses sept ex-petits amis.

Scott Pilgrim est un vrai bijou d'humour permanent et décalé, nourri à la culture des nineties (son auteur est né en 1979) et très accrocheur.

Parallèlement à la publication de ce comics eut lieu l'adaptation en jeu vidéo façon beat them all à l'ancienne (Street Of Rage, Double dragon) ainsi qu'un film réjouissant et très fidèle par le réalisateur de Shawn Of The Dead et Hot Fuzz.

Voici donc la bande originale tirée du film !

Si le long métrage était une vraie réussite c'est bel et bien du en partie à cette compilation de titres fort classiques puisant chez les Rolling Stones, Franck Black ou encore T-Rex.

Et oui il y a tout de même le talentueux Beck derrière les Sex Bob-Omb, rien que ça...

En résumé un album vraiment hallucinant pour une bo de film, et au final une galette géniale pour ceux qui aiment le rock qu'ils aient déjà lu ou non le comics.

Bonne écoute, bonne lecture et bon jeu !

 

 

 

 

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 13:41

http://images.gibertjoseph.com/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/i/426/0801061022426_1_75.jpg

 

 

 

 

Artiste : My Best Fiend

Album : In Ghostloke Fading

Label : WARP

Sortie : 12/03/2012

 

Bienvenu chez Warp ! Si le célèbre label anglais a franchi les paliers de la reconnaissance grâce à ses artistes issus du monde de l'électro, il nous permet aujourd'hui de découvrir pléthore (oh pas encore n'exagérons pas...) de groupes rock. Et My Best Fiend (pour leur second album) ne déroge pas à cette nouvelle règle.

 

Fidèle à sa pochette, une sorte de highway to paradise, voici un album ultra onirique et planant en provenance de Brooklyn. On peut catégoriser la musique de My Best Fiend dans le rock psyché, voire le post rock, sans trop d'hésitation. D'ailleurs l'alchimie des claviers atmosphériques, des guitares saturées quand il le faut et pourtant tellement folk à d'autres moments, des chants oniriques de Frederick Coldwell, nous replonge par moment du côté des Pink Floyd (Odvip) ou de l'excellente Brisa Roché (I'm Not Going Anywhere). Preuve s'il en est d'une polyvalence assurée avec talent et cohérence car les pistes de In Ghostlike Fading font toutes preuves d'un talent manifeste pour l'écriture et la composition. Une certaine forme de perfectionnisme paradisiaque et éthérée qui permet de s'évader tout en douceur des tracas du quotidien.

Alors certes on trouve un ou deux morceaux légèrement moins convaincants que les autres, à l'instar de ce Jesus Christ un chouilla trop plaintif, mais bon ce serait vraiment faire la fine bouche que de ne pas se délecter de la beauté glacée de ce nouvel album.

 

Tracklisting :

1 Higher Palms

2 Jesus Christ

3 Odvip

4 One Velvet Day

5 In Ghostlike Fading

6 Cracking Eggs

7 Cool Doves

8 I'm Not Going Anywhere

9 On The Shores Of The Infinite

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 11:15

http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/4/7/5/0602527936574.jpg

 

Genre : Rock

Label : Universal/Polydor

Sortie : Mars 2012

 

Annoncé comme un groupe fiévreux, intense, punk, Skip The Use est un collectif Lillois dont tout le monde parle aujourd'hui. Présents sur toutes les ondes, les plateaux tv, les festivals, il n'est pas un jour sans qu'on entende parler du groupe de Mat Bastard.

Et pourtant c'est avec un gros "ouais bof" que j'ai terminé l'écoute de ce second album.

Surfant sur la vague du rock/électro le band du Nord déploie il est vrai une énergie peu commune en France.

Impossible de ne pas comparer leur production à Blur, Block Party, voire Nasser.

Et pourtant, impossible surtout de ne pas s'énerver face aux sautillements déjà vus de leur leader vocal, ou face à la platitude de leurs compositions : voici une musique à la mode, standardisée au possible, prête à passer en boucle sur la bande FM.

Du punk il ne reste rien chez Skip The Use, on n'est plutôt en face d'un groupe tiède qui cède aux sirènes de l'argent vite fait bien fait, suivant un plan média pré-établi aux moyens énormes.

Alors bien sûr que la grande majorité va se complaire dans la facilité en arguant qu'un groupe aussi décomplexé fera du bien à la scène française : mais quid de l'identité, du ressenti, de l'amour de la musique ?

Non ici on parlera tout simplement de cette énergie que tous semblent vénerer aujourd'hui dans l'hexagone. Skip The Use compose pour celles et ceux qui vont à un concert dans le but de voir des stars préfabriquées, qui gravitent dans un univers surfait (presque plastique). Et leurs producteurs de se frotter les mains en comptant les billets facilement dérobés à la masse.

Quand le talent est bridé à ce point dans l'unique but de se remplir les poches parce qu'on plait au plus grand nombre c'est la musique qui sort perdante : Skip The Use n'est finalement que le reflêt d'une société malade de l'image qu'elle souhaite véhiculer sans se préoccuper de son socle, des valeurs qu'elle promeut. On s'amuse, c'est tout. Point de message, point d'originalité, il faut écouler un max de copies et envahir  les bacs des disquaires à grand coup de promo.

Ceux qui aiment le rock facile s'y retrouveront.

Les autres, ceux qui cherchent avant tout un monde nouveau, des vibrations originales, une prise de risque permanente, passeront leur chemin en ruminant.

Non décidément Skip The Use n'a rien d'alternatif, et franchement on passera volontiers à côté de ce phénomène voué à s'éteindre dès que le public cédera aux sirènes d'un groupe à la communication encore plus démesurée.

 

Circulez, y a rien à voir.

 

Peace.

 

 

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 10:30

http://www.medias-inrocks.com/uploads/tx_inrocksttnews/the-head-and-the-heart-lp-450x456.jpg

 

 

Genre : Pop

Label : Sub Pop

Sortie : 30/05/2011

Site Officiel : http://www.theheadandtheheart.com/

 

 

L'histoire de ce groupe est assez amusante : alors qu'ils avaient sorti leur album en auto-production et qu'ils écumaient les coffee shops et les scènes locales afin de faire découvrir leur univers, les six musiciens se retrouvent en une d'un grand journal culturel de Seattle qui les présente comme le futur des groupes de la région.

Et finalement c'est le studio incontournable de la ville, le bien nommé Sub Pop, qui va produire le réenregistrement de l'album et assurer sa distribution.

 

Songwriters dans l'âme, adeptes des mélodies positives et bien construites, ces musiciens étonnent dans le paysage post grunge de la ville et du label : on n'a pas tellement l'habitude de plonger dans des univers aussi proprets. Non pas que cette musique soit désuète ou banale, loin de là, mais on est très loin de l'atmosphère dépressive et saturée attribuée à tout ce qui provient de Seattle. Comme l'assure un des membres du groupe : "Je pense qu'on a vécu à Seattle une espèce de gueule de bois du mouvement grunge. On a eu envie de choses plus jolies, plus soignées. Ceci étant, le côté un peu déprimant de la ville reste un plus pour les artistes : il y pleut beaucoup, il n’y a pas la tentation d’aller à la plage comme en Californie. Alors on va à la cave, pour composer."

Et the Head and the Heart nous raconte une Amérique contre culturelle faite de galères, de road trips, de rencontres, avec beaucoup de talent. Un énorme travail a été accompli sur le chant et les compositions qui l'entourent : on pensera entre autre à Midlake ou à Arcade Fire,

 

Bonne surprise donc de voir émerger cette pop subtile sur le label le plus reconnu de Seattle : ça change un peu et ça fait du bien !

 

Peace.

 

Tracklisting :

1/ Cats and Dogs

2/ Coeur d'Alene

3/ Ghosts

4/ Down in the Valley

5/ Rivers and Roads

6/ Honey Come Home

7/ Lost In My Mind

8/ Winter Song

9/ Sounds Like Hallelujah

10/ Heaven Go Easy on Me

 

 

 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 20:19

http://www.freecodesource.com/album-cover/51ZW9f-K1IL/No-Age-Everything-in-Between.jpg

 

 

 

 

Artiste : No Age

Titre : Everything In Between

Genre : Noisy

Label : Sub Pop

Année : 2010

 

Voici donc le troisième album du duo américain No Age qui officie chez Sub Pop (L7, Sebadoh, The Vaselines, etc...) depuis quelques années déjà.

Reconnu pour ses sonorités qui mêlent avec brio le punk, le noise et la pop, No Age s'est forgé une réputation de groupe capable de balancer un ou  deux titres magistraux à chaque sortie.

 

Everything In Between ne déroge pas à la règle quant aux genres de prédilection du groupe. L'énergie punk se dispute la primauté avec les envolées célestes des murs sonores de la noisy pop comme en témoigne l'excellent Fever Dreaming : refrain hypnotique et entêtant, saturation bien lourde balancée aux meilleurs moments et structure simple en font un tremplin parfait pour lancer l'album.

Depletion est un autre exemple de mélange réussi, cette fois ci entre punk et pop music. On adore ce solo un peu bordélique qui vient nous saisir sur des riffs ultra efficaces (et pourtant très classiques), Tout comme Common Heat du reste, qui donne lui aussi dans la simplicité mélodique pop avec en plus cette énergie à peine palpable qui lui confère un esprit proche du grunge -un peu comme les Pastels ou les Papas Fritas surent le faire à leur époque-.

Mais le sentiment qui prédomine, une fois ingérée l'intégralité des chansons qui se situent entre les pistes d'ouverture et de clôture de l'album, reste tout de même celui d'avoir voyagé comme au bon temps de My Bloody Valentine.

L'influence de la musique noisy si particulière du groupe de légende irlandais se fait sentir à intervalles réguliers.

Les nappes sonores surpuissantes faites de grésillements surfant sur des rondeurs musicales incroyablement cotonneuses se ressentent ici comme pour un hommage appuyé. Glitter ou Dusted en sont des représentants de premier ordre. Point de plagiat ou de pâle copie cependant puisque No Age garde sa rage punk comme véritable roue motrice.

 

Everything In Between est donc bel et bien un super album, qui contient lui aussi ses pépites, et si vous désirez renouveler votre approche du shoegaze ou du punk il vous fera le plus grand bien.

 

Peace.

 

 

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 10:23

http://www.90bpm.net/media/redaction/640-51e8-bjork.jpg

 

Genre : Electronica

Sortie : 10/10/2011

Label : One Little Indian

 

 

Qui n'a pas entendu parler du dernier projet multimédia et ambitieux de la chanteuse natale des terres islandaises ?

Applications pour iPad, instruments conçus sur mesure, concepts écolo-technologiques : tout ceci fait partie d'un plan marketing géant (de par sa taille, pas forcément de par sa réussite) qui devra appuyer une tournée de trois ans avec des spectacles grandioses en perspective.

Loin d'être un fan admiratif de Steve Jobs et de ses inventions ou un client régulier de prestations scéniques plus proches de la chorégraphie que du concert j'ai choisi de faire abstraction de tout ce tintamarre médiatique afin de me pencher sur l'essentiel : la musique.

Exercice casse gueule puisque depuis Verspertine en 2001 la demoiselle (pardon aux féministes !) a déçu : si dans l'absolu les concepts furent séduisants au niveau purement sonore ce fut la déconvenue. Mais où est donc passée la créatrice de l'inoubliable Homogenic ?

 

Et bien fidèle à elle même Björk a décidé de se caler sur les rythmes et les énergies de l'Univers(al) en s'entourant de scientifiques, programmeurs, créateurs, pour nous faire plonger dans une nouvelle vibe galaxique. Une sorte de folie des grandeurs qui nous place au pied du mur : face à un tel projet nous oreilles n'en seront que plus exigeantes.

 

Bon inutile d'y aller par quatre chemins, Biophilia est une vraie pépite d'or de laquelle se détachent quelques morceaux encore plus réussis que les autres.

Hommage donc à Thunderbolt : un composition hallucinante qui décolle vraiment à partir de la troisième minute (sur six) et qui perche totalement. Une montée en puissance soutenue par un clavier sourd et organique, qui donne vie à des rythmes syncopés sublimes.

Surprise à l'écoute de Crystalline: cette piste oscille entre influences électro, breakbeat et d'n'b, de manière décalée cependant grâce à ses saccades et virevoltes accrocheuses. Étonnant de la part de Björk, et plutôt jouissif au final.

Bonheur doucereux avec Hollow : une orchestration symphonique de toute beauté, puissante et magistrale. Un vrai puits d'émotions brutes et brutales.

Pour le reste on pourrait parler d'influences de Murcof (et son son si cosmique), de clin d'oeil appuyé à Homogenic, ou encore d'électro-pop soyeuse, voire de rave de luxe sur un morceau (je vous laisse le soin de le trouver) plus faible que les autres.

Biophilia s'en tire donc mieux qu'avec de simples honneurs. Loin d'être une déception il permet même à Björk de réussir la prouesse de se renouveler tout en faisant une franche allusion à l'époque des débuts d'une vraie artiste qui ne laissa personne insensible.

 

Quant au projet multipistes qui entoure la sortie de cet album on ne se prononcera pas dessus tant il apparaît démesuré (provocateur ?) dans une période où les gens galèrent un peu partout sur le globe : peut-être veut-il mieux que cela vienne d'une Björk perchée plutôt que des Gaga et autres Mado' dont on se fout éperdument ?!?

 

Tracklisting :

01. Moon
02. Thunderbolt
03. Crystalline
04. Cosmogony
05. Dark Matter
06. Hollow
07. Virus
08. Sacrifice
09. Mutual Core
10. Solstice

Edition Digipack

11. Hollow (Original 7 Minute Version)
12. Dark Matter (With Choir & Organ)
13. Náttúra

 

En écoute :

 

 

 

A voir :

 

 


 

 

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 09:49

http://www.yinmagazine.com/wp-content/uploads/2011/02/Young-Prisms-Friends-For-Now.png

 

Groupe : Young Prisms (Myspace)

Titre : friends for now

Genre : Shoegaze

Label : Kanine Records

Année : 2011

 

 

S'il est un genre qui est bien revenu à la mode dans le rock moderne c'est le shoegaze.

Sorti de presque nulle part l'album friends for now s'apparente clairement à ce mouvement musical fait de rythmes hypnotiques, de saturation extrême, de mélodies mélancoliques et éthérées.

Et ce n'est que pur bonheur de découvrir l'univers des Young Prisms originaires de San Francisco en Californie : pas d'entourloupe adolescente ici, mais une musique cohérente, mature, pleine de sens, ultra planante qui saura provoquer en tout fan de shoegaze l'excitation des débuts.

Pourtant les musiciens du band sont du genre jeunots, 22 ans en moyenne, et on pourrait dès lors s'attendre à une pop un peu noisy à la Pains Of Being Pure At  Heart.

Mais non c'est l'essence même du shoegaze qu'ont digéré les cinq zicos du groupe.

Plus qu'un hommage aux Slowdive, Ride et autres Jesus & Mary Chain, l'alchimie proposée par les Young Prisms est une véritable bijou sensible dont il sera difficile de se séparer dès lors qu'on y aura gouté ne serait-ce qu'une seule fois.

La galette est courte (36 minutes). Les dix titres qui la structurent sont tous sublimes. Ils nous emmènent dans un univers fabuleux duquel se détachent quelques perles encore plus jouissives.

Impossible d'oublier la montée acide et légèrement sucrée d'un if you want to dont la redondance finit par accrocher les synapses à la manière d'un stupéfiant surpuissant. Impossible de ne pas frémir face aux envolées embrumées d'un fell fine, titre tout simplement magique qui évoque le génie d'un Ride lorsqu'ils enregistraient leur meilleur album à ce jour (Nowhere). Impossible également de ne pas se laisser bercer comme un romantique névrosé par la douceur de stay awake, une piste qui exhale des relents de molécule du bien être.

Bref, friends for now est une réussite totale.

On attend la suite avec impatience et l'on se gardera bien de ranger trop longtemps l'album dans un bac de skeuds poussiéreux : il ya trop de talent chez ses jeunes pousses pour qu'on les remise au placard dès lors qu'un autre joyau nous parviendra...

Oui il s'agit bien d'un joyau que l'on peut classer sans hésitation comme l'une des meilleures sorties de l'année 2011 !

 

Extraits :

 

 

 

 

 

 

Tracklisting :


1/ friends for now

2/ if you want to

3/ sugar

4/ eleni

5/ in your room

6/ all day holiday

7/ breathless

8/ feel fine

9/ i don't get much

10/ stay awake

 

Vidéo :

 



 
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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 12:50

00-crocodiles-sleep_forever-cd-2010.jpg

(en écoute en bas de l'article)

 

Titre :Sleep Forever

Groupe : Crocodiles

Genre : Noisy/Psyché

Date de sortie :   27/09/2010

 

Ah qu'il semble loin le temps de la pop noisy ! Les années 90', cheveux longs, regards plantés au sol et saturation extrême sur des mélodies planantes à souhait.

On se remémore Slowdive, Ride, et leurs ainés de Jesus & Mary Chain. Pour les plus grands fans du genre on n'oubliera pas My Bloody Valentine.

Or le groupe Crocodiles reprend les codes du genre en y ajoutant un côté psychédélique fort appréciable, proche par moment des Warlocks ou de The December Sound.

A l'écoute de l'album Sleep Forever  on replonge donc dans un genre musical qui ne se démode pas, implacable de perfection dans ses sonorités éthérées.

L'agencement des pistes est d'une belle cohérence, la production est carrée de bout en bout, la première écoute est facile et entraînante.

Les écoutes suivantes confirment l'impression de réussite de cette galette incontournable, un poil courte mais tellement bonne qu'on y revient souvent avec délice.

 

Tracklisting :

01 Mirrors

02 Stoned To Death

03 Hollow Hollow Eyes

04 Girls In Black

05 Sleep Forever

06 Billy Speed

07 Hearts Of Love

08 All My Hate & My Hexes Are For You

 


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