Sortie : 08/2008 Label :Import/Hellcat Records
Genre : Punk rock
Boston est la ville qui a su reconquérir le titre NBA au nez et à la barbe des L.A Lakers de Californie. Les Celtics qui affrontent les Lakers en finale ça avait un bon parfum old school. Quant à la musique on connaît tous très bien la scène punk de Los Angeles (Green Day, Rancid, The Offspring…) et peut-être un peu moins bien la scène Bostonienne. Voilà de quoi réparer cette erreur avec le quatrième album des Street Dogs, paru sur le label Hellcat Records de Tim Armstrong (Rancid !). Let’s have a music road trip from California to Massachusetts!
Jusqu’à cet album votre humble serviteur que je suis ne connaissait pas du tout les Street Dogs. C’est la pochette de l’album, un peu façon This Is England, qui m’a d’abord sauté…aux yeux. De plus le label Hellcat Records ne m’était pas inconnu car j’y avais retrouvé deux super groupes, The Aggrolytes et les Slackers, très reggae/punk à l’ancienne.
Donc il s’agissait d’abord pour moi de bien m’assurer qu’il n’y avait pas arnaque. Je m’explique : une pochette qui sent l’underground, le vécu et la contestation ne doit pas proposer un contenu lisse, formaté, standardisé. Et bien de ce côté la pas de soucis à se faire, la musique est bien authentique et les paroles dès le premier morceau mettent l’auditoire dans une réalité assez noire : « For as long as I remember I ran a life of crime, Harmed everyone that I know, Stolen what’s not mine… ».
La rue reprend ses droits d’expression comme qui dirait !
C’est avec une grosse énergie que le groupe distille sa musique, les chœurs et la guitare timbrée de « Into The Valley » devraient vous convaincre sans soucis. C’est le morceau qui lance complètement l’album. On entend presque les Guiness tinter, on sent presque le cuir du blouson de cet inconnu aux cheveux hirsutes qui veut vraiment pogoter avec nous…
La Rebel Song qui suit porte terriblement bien son nom, c’est un pamphlet contre l’organisation capitaliste de la société: “They say to stay calm, we know better – The rich staying rich the upsetter – Organize you working poor – What are you are you waiting for”.
Puis arrive un hommage à Joe Strummer, membre des Clash et des Pogues, bien ficelé et énergique.
Elizabeth, Two Angry Kids, sont deux titres super sympa et très celtes dans l’âme, avec un petit harmonica bien cool sur le dernier cité. Guns envoie la patate grave et même si sa construction est assez classique il s’avère hyper efficace, pugnace et prépare bien le terrain pour le métissage musical qu’est San Patricios où le Mexique s’invite à la fête !
Les deux derniers morceaux sont deux belles claques. A State Of Grace est lui aussi empli d’énergie rebelle, et nous envoie au 7ème ciel musical. Et c’est un morceau beaucoup plus folk qui vient clore l’aventure. Dans Free on flirte avec l’héritage de Bob Dylan avec un texte fort et introspectif.
Bien nous voilà déjà à la fin de ce très bon album, peut-être un poil court, mais qui s’écoute en boucle sans aucun problème. Donc ce n’est que du bonheur de vouloir écouter du punk du Massachusetts comme un basketteur qui met sa chaussette…Désolé…Hips !
Tracklisting : 1. Mean Fist
2. Kevin J. O'Toole
3. Into The Valley
4. Rebel Song
5. The General's Boombox
6. Elizabeth
7. Two Angry Kids
8. Guns
9. San Patricios
10. A State Of Grace
11. Free
LIEN VERS LE SITE OFFICIEL DU GROUPE Les Street Dogs en concert :