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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 15:33

 

Titre : Fairy Fencer F

Genre : RPG

Testé sur : PS3

Sortie : 19/09/2014

Développeur : Compile Heart

Editeur : NIS America

(Audio : Japonais, Anglais / Texte : Anglais)

 

PRESENTATION

Compile Heart s'est forgé une solide réputation auprès des amateurs de J-RPG avec des licences comme Hyperdimension Neptunia, Mugen Souls ou Agarest. Si le contenu conséquent de ces titres suffisait parfois à passer outre des réalisations techniques indigentes, cette fois-ci avec Fairy Fencer F et sa guest star estampillée Final Fantasy (N. Uematsu, compositeur également sur d'autres licences à l'instar de Blue Dragon sur XB360) l'excitation est montée d'un cran. Va-t-on avoir droit à un bond en avant en terme de narration, de moyens, de souffle épique, ou cette collaboration n'est-elle qu'un simple argument marketing ?

 

LE POSITIF

- Un humour rafraîchissant : C'est un fait, Fairy Fencer F est un jeu barré, fun, dynamique. Parodique à outrance il n'en reste pas moins séduisant pour qui connait bien les codes concernés. Dès le départ notre protagoniste se réveille amnésique, comme dans tout rpg qui se respecte, et pourtant : on apprend bien vite que Fang, puisque c'est comme cela qu'il s'appelle, est en prison après avoir volé son repas (son estomac guide ses pas) et qu'il trouve l'endroit sympathique puisqu'il n'a pas de loyer à payer et qu'il est nourri quotidiennement. N'en déplaise à Erym, venue libérer le fainéant qui nous servira de héro pendant une trentaine d'heures.

- La bande son : Seul bémol, certains effets spéciaux dans le menus sont un peu barbants à la longue. Sinon les musiques sont excellentes, inspirées, et alternent bien entre culture manga et rpg à l'ancienne. De plus les doubleurs sont très bons, et donnent vie aux dialogues ou à certains personnages annexes de manière fort convaincante (et amusante pour les 'Fairy'). Le tout peut paraitre un peu bancal puisque le titre ne choisit pas son camp, mais finalement cela colle parfaitement à l'identité du jeu de Compile Heart. Un jeu fou qui colle de près aux standards qu'il a tendance à parodier.

- Le gameplay : Plutôt nerveux et bien pensé il reprend les bases d'Hyperneptunia. Il fera également penser certains joueurs à Tales Of Graces F ou encore à Ni No Kuni par certains aspects. Les customisations des combos en fonction du type d'arme utilisée sont bienvenus, le fait de pouvoir entrer en résonnance avec de nombreuses Fairies également. Un bémol également ici puisque finalement les choix de personnalisation (attaques, magies, résistances, etc) des personnages ne prennent leur sens qu'environ une fois arrivé à la moitié de l'aventure. Les débuts sont un peu trop simples et ne présentent pas de difficulté.

- L'habillage général du titre : Attention on ne parle pas ici des graphismes ou de la réalisation globale. Il s'agit plutôt de l'agencement des menus, des polices utilisées, des couleurs, de la patte artistique qui se dégage des menus ou des fonds d'écran. Et là chapeau bas, tout est clair, lisible, concis, bien pensé. Cela rappelle un côté flashy très old school remis au goût du jour, tout à fait plaisant.

- Le character design : Les personnages que l'on incarne ou que l'on rencontre dans Fairy Fencer F m'ont bien accroché la rétine. Dans le bon sens du terme. Savant mélange de références anciennes et modernes ils seront idéaux pour tout amateur de cosplay un peu sexy ou barré. De ce côté là rien à redire.

 

LE NÉGATIF

- Un scénario allégé : Si l'humour omniprésent permet de ne pas trop en souffrir, il faut bien reconnaître que ce n'est pas l'écriture du scénario de Fairy Fencer F qui va faire venir les joueurs en quête d'aventures épiques. D'un côté c'est légitime quand on pense à la légèreté du titre (humour, second degré, auto parodie), mais d'un autre on peut regretter un manque d'ambition puisque sous des atours plus glamours ce jeu n'est finalement qu'une redite de ce que l'on connait de Compile Heart depuis quelques années maintenant. En résumé : si vous pensiez plonger dans un FF like, c'est raté.

- Technique globale : Les artworks sont super sympathiques et heureusement parce qu'il n'y a pas de cinématiques dans FFF. Un succession de plans en 2D, et de petites animations un peu cheap lors des dialogues. Comme d'hab' dans le jeu de niche que sont les J-RPG au budget limité. Si on y ajoute que les donjons en 3D bénéficient de graphismes de PSII et d'un framerate asthmatique malgré des textures ultra basiques et une profondeur de champ moyenne, il y a de quoi faire fuir pas mal de joueurs. Mais certains sauront faire fi de tout cela, cela dépendra de votre capacité à adhérer au fond du jeu et non pas à sa forme. D'autant plus que, je le répète, il y a quelque chose de séduisant du point de vue artistique dans Fairy Fencer F.

- Durée de vie : Un habitué du genre qui ne voudra pas fouiller plus que de raison dans le jeu en aura pour un peu plus de 25H d'aventures. On pourra rajouter une dizaine d'heures en souhaitant s'attaquer à toutes les quêtes annexes. C'est pas mal, mais pour un J-RPG signé Compile Heart c'est tout de même assez léger.

- Difficulté : Je l'ai mentionné plus haut. Les combats de Fairy Fencer F sont trop simples pendant une bonne partie de l'aventure. C'est dommage parce que l'on peut faire évoluer les protagonistes de manière assez précise mais cela n'entre vraiment en compte que tard dans la partie. Si l'on prend FFF comme une initiation au J-RPG à la rigueur, quant à eux les vétérans se sentiront floués.

- Quitte ou double : C'est un peu le revers de la médaille. Fairy Fancer F mélange divers univers, plusieurs valeurs sûres, et tente de faire une alchimie parfaite entre des mondes qui sont tout de même aux antipodes les uns des autres. Le risque de perdre le joueur en cours route existe bel et bien. Car passer d'une épopée qui voit deux dieux s'affronter magistralement menaçant par la même l'humanité, à un boulet aussi feignant et bêta que Fang ne sera pas évident pour tout le monde.

 

AU FINAL

 

Le dernier né des développeurs de Compile Heart m'a plu. C'est une évidence. Marrant comme tout, plutôt dynamique notamment parce que ses dialogues ne sont pas à rallonge pour rien, je l'ai trouvé amusant, divertissant, étrange, différent. Cependant malgré un enrobage visuel séduisant, sa technique d'un autre temps, et son manque de profondeur en terme de gameplay et de scénario, risquent fort de déplaire à de nombreux joueurs. Il faut savoir à quoi l'on à affaire : certainement pas à un Final Fantasy remanié mais plutôt à un hommage à une licence phare par des développeurs vraiment atypiques dont on connait finalement très bien les forces et les faiblesses. Un chose est sûre : les avis seront partagés, mais on peut y trouver son bonheur.

 

UNE NOTE ?

 

14/20

 

DES IMAGES

Les donjons sont parfois trop simplistes, même si l'on peut les 'customiser' un peu

 

Voici le genre d'écrans qui rythment l'aventure. Jolis mais pas très dynamiques.

 

Il faut reconnaître que les attaques spéciales sont fort sympathiques.

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