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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 09:55


La technologie ne nous sauvera pas. Ce n’est pas le slogan du nouveau parti des Verts pour les Européennes mais bien le titre du quatrième album du groupe londonien Sophia. Sous l’influence du leader charismatique qu’est Robin Proper-Sheppard, ce groupe pond une noisy pop-rock bien noire, qui nous colle à la peau et qui reste en tête grâce à des mélodies du genre inoubliables.

 

Avec Sophia vous allez manger du rock anglais. Mais attention il ne s’agit pas de soupe musicale anglo-saxonne pour ados à mèche et jeans slim. Non, ici vous avez droit à l’essence de ce qui fait le bon son de l’autre côté de la manche : des textes brumeux et noirs, des compositions parfois sucrées et douces, mais parfois nerveuses et tourbillonnantes, une voix angélique qui se morfond, des cordes, des flûtes, du cor, de la trompette…tout un amalgame de sonorités variées qui s’entremêlent avec talent pour produire de la belle et bonne musique ! 

Je comparerais un petit peu la démarche de Sophia à celle de Mark Gardener (ex chanteur de RIDE) qui passa du shoegaze à une pop-rock beaucoup plus sage en solo. Après les turbulences (le groupe The God Machine pour Robin Proper-Sheppard) arrive le temps de l’analyse, de l’introspection, bref de la maturité.

Tout commence avec le titre éponyme, et sa douce montée de fièvre saturée qui nous prend doucement aux tripes.  La seconde piste, Pace, on tombe sur un single puissant et presque joyeux. Le rythme est matraqué et les chœurs suivent de manière doucereuse : un bons gros tube. S’ensuit une chanson beaucoup plus mélancolique aux arrangements frôlant la perfection, au refrain si entêtant, « where are you now ? ».

La musique de Sophia lorgne plus du côté sombre de la Force. Il n’y a rien de lugubre, on a juste le cœur assailli d’émotions confuses, on se sent lourd, triste, et heureux en même temps. Parfois c’est dans le dépouillement que l’on arrive à ces sensations. Big City Rot en est un très bon exemple, la guitare et le chant suffisent amplement à nous submerger.

D’autres titres sont touchés par la grâce, Birds notamment, et l’on arrive à la conclusion de l’album avec la satisfaction d’avoir parcouru une œuvre complète, sincère, brillante, émouvante.

Les hommes et femmes meurtris ne seront certes pas sauvés par la technologie, mais la musique de Sophia pourra accompagner leur quotidien en leur délivrant chaque jour un peu de bonheur.

Tracklisting :

1. Technology Won't Save Us

2. Pace

3. Where Are You Now

4. Big City Rot

5. Twilight At The Hotel Moscow

6. Birds

7. Lost (She Believed In Angels...)

8. Weightless

9. P.1/P.2 (Cherry Trees And Debt Collectors)

10. Theme For The May Queen No. 3

 

  Vous voulez en savoir plus ? Lien vers le Myspace de Sophia où vous pourrez découvrir leur tout nouvel album !

 

Un morceau du tout nouvel album de Sophia :

 

 

 

 

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