Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 10:45

jaquette-crysis-3-playstation-3-ps3-cover-avant-g-136136745

 

Titre : Crysis 3

Genre : FPS

Testé sur : PS3

Sortie : 21.02.2013

Développeur : Crytek

Editeur : Electronic Arts

 

 

PRESENTATION

 

Ce troisième épisode de la série Crysis reste un First Person Shooter futuriste qui se déroule cette fois-ci dans un environnement urbain laissé à l’abandon et envahi par la nature : il s’agit de la ville de New York (qui n’est pas la capitale des USA n’en déplaise à de nombreux confrères) coupée du reste du monde par un dôme géant déposé par le C.E.L.L.

En 2047 Prophet, un soldat increvable, est libéré de sa longue captivité en stase par un ancien compagnon dénommé Psycho. L’avantage de Prophet (et de Psycho dans les aventures précédentes) est une armure à la technologie étonnante puisqu’elle permet d’analyser le champ de bataille, de se camoufler, de résister aux balles, sur de courtes périodes (renouvelables à l’infini ceci dit). Avec son armure, son arc, et ses capacités surhumaines Prophet va-t-il arriver à mettre le C.E.L.L à genoux ?

Un scénario au suspense insoutenable digne des plus grands blockbusters américains où l’on sait l’importance qu’accordent les producteurs à une histoire bien écrite, à des protagonistes très profonds, à des sujets complexes…à moins que ce ne soit strictement l’inverse ?

 

LE POSITIF

 

- Les graphismes : indéniablement Crytec sait faire des jolis jeux. Les textures sont superbes, les jeux de lumière également. On notera une jungle urbaine superbement réalisée et des animations convaincantes. Pas forcément la claque ultime comme l’annonçait le studio mais un très beau jeu quand même. (Sur PC, avec une bécane de la mort, le jeu est magnifique).

- Le camouflage : l’une des nouveautés de cet épisode c’est le camouflage qui autorise des déplacements en toute furtivité. Super sympa, bien qu’abusé, il autorise le joueur à se sentir quasi invulnérable : ce sentiment de toute puissance est plutôt agréable.

- L’arc : encore une nouveauté (façon Turok tout de même) agréable. Cette arme rétro futuriste donne des sensations grisantes. Une sorte de sniper silencieux ultime très agréable à l’usage.

- Le gameplay : très classique mais très efficace. On connait les touches par cœur, tout répond au doigt et à l’œil. Pas grand-chose à reprocher, mais pas de quoi s’extasier non plus.

 

LE NÉGATIF

 

- Le framerate : sur consoles le framerate doit tourner autour de 30 images par secondes ce qui est la limite basse acceptable. Si on y ajoute des chutes récurrentes on ne peut être que déçu par cet effet poudre aux yeux : certes c’est beau, mais ça rame un max !

- Le scénario : difficile de parler du vide. Crysis 3 reste sur les sentiers de ses prédécesseurs tout en évitant de creuser là où ça pourrait devenir intéressant. Finalement on doit se contenter d’un personnage bodybuildé évoluant dans un scénario trop restreint pour tenir sur un ticket de tram. Un timbre à la rigueur…   

- La VO ou la VF : un sujet qui revient encore une fois. La VF reste honorable cette fois-ci mais les puristes pesteront encore puisqu’ils n’ont pas le choix entre VOSTFR et VF.

- La durée de vie : comptez entre 5h00 et 6h00 de jeu pour terminer la campagne solo. C’est très court pour un titre vendu au prix fort. Le multi est tellement limité qu’il ne donne pas vraiment de valeur ajoutée à ce Crysis 3.

- L’IA des ennemis : Oh mon Dieu ! Les ennemis que vous affrontez sont d’une bêtise rare : il suffit d’en abattre un pour que tous rappliquent un par un pour se faire dégommer. Triste et énervant.

 

AU FINAL

 

Ce Crysis 3 continue de faire chuter la licence. Si le premier Crysis séduisait par son enrobage et par sa liberté d’action, ses suites n’ont fait que reprendre la recette en réduisant le plaisir à peau de chagrin. Jouer à Crysis 3 c’est un peu comme si on allait dans un restaurant superbe, avec un personnel agréable mais un peu simplet, où l’on vous servirait un burger surgelé et une poêlée de légumes en conserve, le tout pour une addition plus que salée.

Le titre de Crytec n’est finalement qu’une très courte démo technique illustrant ce que sont capables de faire des PS3 et des XB360 en fin de vie. C’est beau mais tellement instable, tellement insipide, qu’on ne peut qu’être déçu.

 

UNE NOTE ?

 

9/20 (rajoutez 2 points sur PC)

 

DES IMAGES

 

crysis-3-playstation-3-ps3-1361553570-132.jpg

L'homme invisible

 

crysis-3-playstation-3-ps3-1361553570-142.jpg

Les environnements sont réussis

 

crysis-3-playstation-3-ps3-1361553570-114.jpg

Dans la jungle terrible jungle

Partager cet article
Repost0
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 14:57

jaquette-aliens-colonial-marines-playstation-3-ps3-cover-av.jpg

 

Titre : Aliens Colonial Marines

Testé sur : PS3

Sortie : 12.02.2013

Dévelopeur : Gearbox Software

Editeur : SEGA

 

 

PRESENTATION

 

Enfin !

C’est après 6 longues (et chaotiques) années d’attente que débarque le titre qui semble capable de réconcilier la créature d’H.R.Giger avec l’univers du jeu vidéo.

Aliens Colonial Marines se déroule juste après les évènements qui ont conduit Ellen Ripley à s’éjecter dans l’espace en compagnie d’une enfant fragile mais maline (Newt) ainsi que d’un soldat qui ne na laisse pas de marbre (le solide Dwayne Hicks). Leur mission fut un désastre et les Aliens ont massacré le reste des militaires et des colons qui séjournaient sur LV-426.

Si les gars de Gearbox Software ont promis un scénario qui se situerait entre Aliens, Le Retour et Alien3, ils ont plutôt réalisé un opus inspiré par l’univers d’Alien, fidèle à tout plein de détails (ambiance sonore et visuelle, rythme, action) du deuxième film introduisant les xénomorphes.

Quelques incohérences scénaristiques l’empêchent d’être réellement le lien tant attendu entre les films James Cameron et de David Fincher.

En gros vous incarnez un soldat de l’élite des Marines qui vient en mission de sauvetage après avoir intercepté le message de détresse de Hicks. Des gros bras en pagaille, bien armés, qui viennent buter de l’extraterrestre au sang d’acide.

Du bourrin qui tache comme dans Aliens, Le Retour en somme…

 

LE POSITIF

 

- L’ambiance sonore : la musique est digne de la saga Alien, toute en finesse et en grandiloquence. Stressante quand il faut, discrète là où ça s’impose. Les bruitages sont ultra fidèles également. Que ce soit au niveau des armes comme le Pulse Rifle, ou du célèbre radar à détecteur de mouvements, il n’y a rien à redire. La VO est excellente, et la VF reste indigeste tout du long.

- Le fan service : le jeu fourmille de références à la saga sur laquelle il s’appuie. Trouver la poupée de Newt, le Facehuger mort avec lequel on tenta de piéger Ripley, la mitrailleuse de Vasquez, voilà quelques uns des plaisirs que le fan rencontrera.

- Le tout action assumé : c’est de la logique pure. Si Alien et Alien3 se prêtent à un univers survival-horror il faut bien avouer que Aliens, Le Retour tend quant à lui vers du massacre généralisé.

- Le multijoueur : les modes de jeux sont peu nombreux mais réussis, une fois le gameplay xénomorphe acquis c’est du régal.

- Les armes : pas de galère de munitions. Vous pouvez emporter toutes les armes sur vous, et les customiser en prenant du grade. Old school et bienvenu.

- Le framerate : 60 images par seconde c’est cool sur console de nos jours !

 

LE NÉGATIF

 

- Le graphisme : clairement daté, voire obsolète, le graphisme du bébé de Gearbox est indigne des productions triple A d’aujourd’hui. Les animations sont rigides, les textures sont faiblardes, bref c’est pas terrible du tout. Dommage car les premières vidéos de gameplay laissaient attendre bien mieux…

- La linéarité : si vous n’êtes pas un fan de la saga Alien vous serez certainement rebutés par la progression de l’aventure solo. Des couloirs, des aliens, des agents de la Weiland Yutani, le tout entrecoupé de cinématiques sympathiques mais moches. Assez limité à l’heure des Far Cry 3 ou de Borderlands 2.

- La VO ou la VF : encore un jeu qui ne laisse pas le choix aux gamers. A moins de configurer votre console afin de pouvoir bénéficier de la VO (excellente et sous titrée en Anglais) vous devrez vous contenter de dialogues peu inspirés, qui tombent souvent à plat la faute à des doubleurs complètement à côté de la plaque. Sur Blue Ray, et même sur dvd, on est en droit d’attendre d’avoir le choix de la langue et des sous-titres.

 

AU FINAL

 

Aliens Colonial Marines est une petite déception pour tous ceux qui l’attendaient comme le messie d’une créature qui méritait mieux que les adaptations précédentes en matière de JV. Cependant certains prendront leur pied à parcourir les tunnels infestés de monstres agressifs, surtout s’ils adhèrent à l’univers des films qui ont inspiré les développeurs. Loin d’être excellent ACM n’est pas non plus un ratage total. Il reste un jeu correct, pas vraiment fini sur certains aspects, capable d’emporter quelques joueurs bon public dans un monde hostile l’espace d’une dizaine d’heures. Les autres passeront sûrement leur chemin en ricanant.

 

 

UNE NOTE ?

 

13/20 (pour les fans)

 

9/20 (pour les autres)

 

 

ILLUSTRATIONS

 

aliens-colonial-marines-playstation-3-ps3-1360851758-055.jpg

No friendly fire !

 

aliens-colonial-marines-playstation-3-ps3-1360851758-060.jpg

Qui vole un oeuf...

 

aliens-colonial-marines-playstation-3-ps3-1360851758-068.jpg

La vie en rouge

Partager cet article
Repost0
13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 11:38

UXB010 Skints Part Parcel 600x600

 

Artiste : The Skints

Titre : Part & Parcel

Genre : Ska/Dub/HipHop

Année : 2012

Label : BOMBER MUSIC

 

 

 

 

Voici donc le second album du collectif The Skints, financé cette fois-ci par la plateforme PledgeMusic qui permet aux internautes avisés de miser sur des artistes émergents.Et finalement c'est Prince Fatty, le producteur en vogue Outre-Manche, qui s'est collé à la production : un réel gage de qualité.

 

 

the skints

 

Ce sont 4 potes qui ont crée le groupe en 2005. Ils se sont rapidement donné une belle image scénique en tournant encore et encore à travers toute la Grande-Bretagne, en donnant à chaque fois des prestations convainquantes.

 

On retrouve Marcia Richards au chant (phrasé hip hop fort intéressant) ainsi qu'au mélodica, à la flute, au saxophone ou aux claviers, Jamie Kyriakidesà la batterie (et au chant), Jonathan Doyle à la basse, et Joshua Waters Rudge à la guitare (et au chant... ils chantent presque tous donc).

 

Avec Part & Parcel le groupe s'appuie sur des références modernes comme les Dub Pistols, Hollie Cook ou encore les très talentueux LOTEK. Côté plus old school c'est vers Madness ou The Specials que les sonorités pencheront : rien que ça se diront les amateurs.

 

 

L'envol de l'album en Angleterre est du à une reprise intelligente du morceau Katy B On A Mission, sobrement intitulé On A Mission, qui a affolé les compteurs de visionnage dès sa mise en ligne sur le net.

 

Le vrai plaisir à l'écoute de cette galette c'est son métissage intelligent, capable de mélanger le rap, le dub, le ska, le calypso : tout un tas d'influences très perceptibles et maitrisées qui promettent concerts endiablés.

 

Sur l'album on ne peut qu'applaudir la qualité du mastering qui offre une très bonne profondeur sur les envolées dub et qui permet de profiter tant des chants très variés que des instruments multiples qui donnent du cachet aux compositions.

 

Envolées ragga, chant roots, hip hop façon London, vos tympans vous remercieront à chaque écoute.

 

Encore du bon son qui nous vient d'Angleterre quoi !

 

 

Tracklisting :

 

1/ Rise up
2/ Rat-at-at
3/ Just can’t take no more
4/ Live east die young
5/ Ring- ring
6/ Lay you down
7/ Sunny sunny
8/ Rubadub ( done know)
9/ Up against the wall riddim
10/ Soundboy
11/ You better

 

Vidéo :

 

 


 

 


 
Partager cet article
Repost0
18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 13:00

3481574056803.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Genre : Dancehall

Année : 21/02/1987
Cd : 2000
Artistes : Yellowman, Charlie Chaplin
Label : Reachout International

Voici un live à vous procurer de toute urgence : le clash bon enfant et tellement entraînant de deux des figures du early dancehall originaires de la Jamaïque.
Dans le coin droit le roi du slackness, il est albinos, et il est capable d'imiter le style de tous ses concurrents afin de mieux les écraser.
A ma gauche Charlie Chaplin, toaster roots incroyable, l'homme qui prêche la parole de Jah quoiqu'il puisse arriver et qui n'en démordra pas.
Ce live, enregistré au milieu d'une foule venue se relaxer, met donc en scène deux visions du dancehall. Le sexe et la provocation en face à face avec le spirituel et le respect, voilà tout un programme qu'il convient d'écouter afin de se forger un aperçu du contenu des soirées inoubliables produites sur les plages proches de Kingston.
Si tout se passe dans la bonne humeur le roi Yellowman et son challenger Charlie Chaplin ne lâchent rien.
Sur les riddims les plus marquants de l'époque ils se livrent à une bataille improvisée, entrecoupée parfois de fous rires tant le niveau est relevé.
Cette émulation nous offre aujourd'hui une performance à classer dans les toutes meilleures, le remastering de l'enregistrement original permettant de profiter pleinement de l'affrontement.
S'il devait y avoir un vainqueur ce serait sans doute Yellowman, aux points, mais les partisans de l'un et de l'autre seront rassurés : leur favori est vraiment dans le top des artistes reggae de tous les temps !
Bonne écoute !
Partager cet article
Repost0
18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 11:05

0018771034322.jpg

 

 

 

Titre : Scott Pilgrim vs The World

Genre : Rock

Sortie : 10/08/2010

 

Pour tous ceux qui sont passé à côté du phénomène un petit rappel s'impose. Scott Pilgrim est à l'origine un comics un peu fou qui nous narre l'histoire du jeune Scott. Ce dernier vit au Canada où il vibre manette en main sur des titres à la Final Fantasy, où il se déchaîne en tant que bassiste au sein de son groupe de rock grunge (Sex Bob-Omb), où il sort avec une lycéenne asiatique alors que se profile à l'horizon une rencontre avec la déjantée Ramona Flowers. Mais s'il veut pouvoir jouir de sa future nouvelle petite amie Scott devra affronter ses sept ex-petits amis.

Scott Pilgrim est un vrai bijou d'humour permanent et décalé, nourri à la culture des nineties (son auteur est né en 1979) et très accrocheur.

Parallèlement à la publication de ce comics eut lieu l'adaptation en jeu vidéo façon beat them all à l'ancienne (Street Of Rage, Double dragon) ainsi qu'un film réjouissant et très fidèle par le réalisateur de Shawn Of The Dead et Hot Fuzz.

Voici donc la bande originale tirée du film !

Si le long métrage était une vraie réussite c'est bel et bien du en partie à cette compilation de titres fort classiques puisant chez les Rolling Stones, Franck Black ou encore T-Rex.

Et oui il y a tout de même le talentueux Beck derrière les Sex Bob-Omb, rien que ça...

En résumé un album vraiment hallucinant pour une bo de film, et au final une galette géniale pour ceux qui aiment le rock qu'ils aient déjà lu ou non le comics.

Bonne écoute, bonne lecture et bon jeu !

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 08:46

LargeUp_Easy-Star-All-Stars-Thrillah.jpg

 

 

 

 

 

Artiste : Easy Star All-tars

Année : 2012/08/27

Genre : Reggae

 

Les projets dangereux n'effraient pas les rastas. On en veut pour preuve les albums du band Easy Star All-Stars qui ont, tour à tour, repris les Pink Floyd, Radiohead, les Beatles, et s'attaquent maintenant à un monument. En effet mieux vaut avoir de big cojones pour s'attaquer au roi de la pop, feu Michael Jackson, et à son mythique Thriller. Le pari c'est de reprendre un album majeur, en respectant le tracklisting, en lui donnant une vibe reggae-dub. Pour ce faire le groupe invite régulièrement la crème des chanteurs roots. Ainsi Luciano, U Roy, Max Roméo, Corey Harris, Sugar Minott ou Morgan Heritage ont déjà participé aux opus précédents.

 

L'avantage de ce projet c'est que même en étant pas un fan de MJ on a au moins entendu ses singles en boucle sur les ondes de la bande FM. Du coup Thriller, Beat It ou Billie Jean n'ont quasi aucun secrets même pour les néophytes. Et ça facilite grandement les choses! 

Il est très agréable de s'immerger dans ces reprises reggae du légendaire Jackson, et par la même de (re)découvrir un album qui a marqué la planète musicale.

On retrouve Luciano, Steel Pulse, Michael Rose ou Spragga Benz pour des hommages fort réussis.

L'identité des morceaux d'origine est préservée, mais encore une fois les Easy Stars se les sont appropriés pleinement.

En ressort une tripotée de chouettes chansons, déjà connues, mais dont les arrangements en surprendront plus d'un, pour le meilleur.

 

Bon, n'y allons pas par quatre chemins, ce Thrillah est au moins aussi réussi que Radiodread et Lonely Hearts. Mais le meilleur restera sans nul toute Dub Side Of The Moon, et pour un long moment.

Partager cet article
Repost0
26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 15:03

9782742708581.jpg

 

Roman Poche

Parution : 06/1999

Auteur/Traducteur : Russell Banks/Pierre Furlan

Genre : Roman Initiatique

 

 

Attention : voici un livre qui a chamboulé ma vision du rastafarisme et de la culture reggae.

On y suit le parcours plus ou moins chaotique d'un jeune adolescent américain dont la vie parait condamnée à se terminer en impasse. La vie faite de vols, de zonage et de consommation de stupéfiants, dans une bourgade made in usa tout ce qu'il y a de plus médiocre, cette vie donc y est décrite avec une réalité criante.

Car en plus de cet avenir peu engageant le jeune héros est confronté à un beau père déviant, une mère tiraillée, et un père aux abonnés absents.

C'est une rencontre qui donnera à Bone la force d'aller chercher son père en Jamaïque, et de puiser dans ces terres de légende une foi d'une incroyable puissance. Car c'est lorsqu'il croisera le chemin d'I-Man, rasta exilé aux États Unis qui cultive sa terre et vit des presque rien, que l'adolescent grandira pour devenir un homme.

Au delà d'une description juste des tourments de l'adolescence ou d'une peinture fascinante de la Jamaïque (et bien évidemment de la culture rasta), Sous Le Règne De Bone est un livre d'une puissance rare dans l'évocation de la compréhension de soi et du sillon que l'on creusera dans le monde d'aujourd'hui.

Les rencontres y sont nombreuses, les choix déterminants, et la volonté de grandir permanente.

 

Russell Banks, l'un des auteurs contemporains les plus talentueux, touche en permanence là où ça fait mal. Mais un mal qui fait du bien en somme. Son soucis du détail, son talent pour nous faire voyager à chaque ligne, facilitent grandement l'immersion pour tout type de lecteur, qu'il soit féru de culture roots ou pas.

 

Un grand livre qui chassera le préjugé simpliste de rasta = cannabis.

Oh que oui, après avoir lu Sous Le Règne De Bone on comprend bien mieux la philosophie pronée par le grand Bob Marley à travers le monde.

 

Bonne lecture & bon voyage.

 

Pour vous procurer le livre cliquez ici...

Partager cet article
Repost0
17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 17:03

JC-REBIRTH_COVER-HI-RES-1024x907.jpg

 

 

 

 

 

 

Sortie : 13/08/2012

Label : Universal / Trojan

Genre : Reggae/Ska

 

Rebirth signe le retour sur le devant de la scène d'une des stars mondiales du reggae.

Jimmy Cliff, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ne revient pas seul. Il est accompagné du producteur de Rancid, Tim Armstrong, ce qui se ressent dans les arrangements dansants du genre ska et les hommages à la mouvance punk.

C'est donc logiquement du côté de Los Angeles que la galette a été enregistrée, et on retrouve une atmosphère festive très proche de celle proposée par le groupe The Aggrolites (basés à L.A eux aussi). Cuivres puissants, basse énergique, choeurs enthousiastes : du lourd pour soutenir la renaissance du sieur Cliff.

On peut y ajouter les riffs bien nerveux et trippés à la guitare, pour des envolées désertiques à l'américaine sur le titre Bang notamment.

Sur ce bel arrangement Jimmy Cliff pose une voix sereine, enjouée, proche de celle de Winston McAnuff. Ses lyrics sont conscients, critiques envers les dérives sociétales et économiques modernes.

L'émotion se fait encore plus intense lors de la reprise du célèbre Guns Of Brixton des Clash...ou encore avec l'envolée à la Toots & Maytals sur le génial Reggae Music.

Voilà bel et bien un retour étonnant à plus d'un titre, car la collaboration entre Tim Armstrong et l'une des voix les plus populaires de la musique jamaïcaine donne lieu à un album de très haute tenue alors qu'on n'attendait pas ces messieurs aussi haut.

La grande classe, tout simplement.

 

Tracklisting :

1. Word Upside Down 

2. One More (story to tell)
3. Cry no more

4. Childrens'bread

5. Bang

6. Guns of Brixton 

7. Reggae Music

8. Outsider 

9. Rebel Rebel 

10. Ruby Soho
11. Blessed Love
12. Ship is sailing

13. One More (alt. version)

Partager cet article
Repost0
9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 12:21

5050954275127.jpg

 

 

 

 

 

 

Titre : Workshipping The Dollar

Groupe : Dub Pistols

Label : Sunday Best Recordings

Sortie :02/07/2012

Genre : Dub/D'n'B

 

Trois ans qu'on attendait un album pour succéder au légèrement décevant Rum & Coke. Et voilà, c'est l'été, le temps est à la fête : logiquement le groupe londonien des Dub Pistols revient donc sur le devant de la scène afin de nous faire découvrir son nouveau projet.


Si tout commence par une légère frayeur (Alive, un titre dansant mais très orienté clubbing) on retrouve rapidement le savoir faire si particulier du band. Un son qui mélange les influences reggae/dub avec les matrices électroniques de la drum and bass ou du breakbeat. Rodney P est quant à lui toujours là, à balancer son flow excellent avec moult invités aux voix terriblement jamaïquaines.On se souviendra d'ailleurs avec ferveur de la première écoute de son Mucky Weekend qui devrait ravager le cerveau de pas mal d'entre nous. Une vraie patate positive qui pose les jalons d'un skeud hyper festif.

Le trombone, les effets sonores space, le rythme endiablé, tout rappelle le meilleur de la scène fusion anglo saxonne, on se souvient particulièrement des Freestylers, et les Dub Pistols semblent pouvoir en être les dignes héritiers.

D'autres pistes explorent la soul (Bang Bang), le calypso (New Skank), voire le hip hop (Countermeasure), toujours avec ce légendaire flegme anglais : la classe so british en somme.


Procurez vous cet album, il vous remuera pendant un bon moment !

 

Tracklisting :

Alive

West End Story

Mucky Weekend

Bang Bang

Rub a Dub

New Skank

Rock Steady

Countermeasure

Gunshot

Bad Card

Give a Little Dub

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 20:07

snoop1_leader.jpg

 

 

 

Une nouvelle amusante ou énervante, c'est selon.

L'oncle du hip-hop, Snoop Dogg, aurait eu une révélation mystique lors d'un séjour en Jamaïque.

En découle logiquement une réorientation musicale vers le reggae, genre musical pour lequel Snoop a décidé de s'investir exclusivement.

D'un côté on pourrait croire, un peu naïvement, que l'homme s'est réellement converti à la religion rasta mais d'un autre côté il semble impossible de ne pas croire à une reconversion strictement commerciale : en effet le reggae revient lentement mais sûrement sur le devant de la scène internationale.

Et puis quand même, un producteur de porno bling bling qui prône un "one God, one aim, one destiny" ça semble assez bizarre à moins que le one gode...

Gageons que c'est l'amour de la marijuana qui pousse le Dogg sur la voie du Lion, celui qui prétend être "la réincarnation de Bob Marley" (sic) devra de toute façon changer de mode de vie s'il ne veut pas passer pour un opportuniste comme on en trouve souvent dans le cultissime livre Sous Le Règne De Bone (Russel Banks, 1995). Un bouquin dont Snoop devrait réellement s'inspirer...et dont nous parlerons ici même très bientôt.

 


Partager cet article
Repost0