Titre : Crysis 3
Genre : FPS
Testé sur : PS3
Sortie : 21.02.2013
Développeur : Crytek
Editeur : Electronic Arts
PRESENTATION
Ce troisième épisode de la série Crysis reste un First Person Shooter futuriste qui se déroule cette fois-ci dans un environnement urbain laissé à l’abandon et envahi par la nature : il s’agit de la ville de New York (qui n’est pas la capitale des USA n’en déplaise à de nombreux confrères) coupée du reste du monde par un dôme géant déposé par le C.E.L.L.
En 2047 Prophet, un soldat increvable, est libéré de sa longue captivité en stase par un ancien compagnon dénommé Psycho. L’avantage de Prophet (et de Psycho dans les aventures précédentes) est une armure à la technologie étonnante puisqu’elle permet d’analyser le champ de bataille, de se camoufler, de résister aux balles, sur de courtes périodes (renouvelables à l’infini ceci dit). Avec son armure, son arc, et ses capacités surhumaines Prophet va-t-il arriver à mettre le C.E.L.L à genoux ?
Un scénario au suspense insoutenable digne des plus grands blockbusters américains où l’on sait l’importance qu’accordent les producteurs à une histoire bien écrite, à des protagonistes très profonds, à des sujets complexes…à moins que ce ne soit strictement l’inverse ?
LE POSITIF
- Les graphismes : indéniablement Crytec sait faire des jolis jeux. Les textures sont superbes, les jeux de lumière également. On notera une jungle urbaine superbement réalisée et des animations convaincantes. Pas forcément la claque ultime comme l’annonçait le studio mais un très beau jeu quand même. (Sur PC, avec une bécane de la mort, le jeu est magnifique).
- Le camouflage : l’une des nouveautés de cet épisode c’est le camouflage qui autorise des déplacements en toute furtivité. Super sympa, bien qu’abusé, il autorise le joueur à se sentir quasi invulnérable : ce sentiment de toute puissance est plutôt agréable.
- L’arc : encore une nouveauté (façon Turok tout de même) agréable. Cette arme rétro futuriste donne des sensations grisantes. Une sorte de sniper silencieux ultime très agréable à l’usage.
- Le gameplay : très classique mais très efficace. On connait les touches par cœur, tout répond au doigt et à l’œil. Pas grand-chose à reprocher, mais pas de quoi s’extasier non plus.
LE NÉGATIF
- Le framerate : sur consoles le framerate doit tourner autour de 30 images par secondes ce qui est la limite basse acceptable. Si on y ajoute des chutes récurrentes on ne peut être que déçu par cet effet poudre aux yeux : certes c’est beau, mais ça rame un max !
- Le scénario : difficile de parler du vide. Crysis 3 reste sur les sentiers de ses prédécesseurs tout en évitant de creuser là où ça pourrait devenir intéressant. Finalement on doit se contenter d’un personnage bodybuildé évoluant dans un scénario trop restreint pour tenir sur un ticket de tram. Un timbre à la rigueur…
- La VO ou la VF : un sujet qui revient encore une fois. La VF reste honorable cette fois-ci mais les puristes pesteront encore puisqu’ils n’ont pas le choix entre VOSTFR et VF.
- La durée de vie : comptez entre 5h00 et 6h00 de jeu pour terminer la campagne solo. C’est très court pour un titre vendu au prix fort. Le multi est tellement limité qu’il ne donne pas vraiment de valeur ajoutée à ce Crysis 3.
- L’IA des ennemis : Oh mon Dieu ! Les ennemis que vous affrontez sont d’une bêtise rare : il suffit d’en abattre un pour que tous rappliquent un par un pour se faire dégommer. Triste et énervant.
AU FINAL
Ce Crysis 3 continue de faire chuter la licence. Si le premier Crysis séduisait par son enrobage et par sa liberté d’action, ses suites n’ont fait que reprendre la recette en réduisant le plaisir à peau de chagrin. Jouer à Crysis 3 c’est un peu comme si on allait dans un restaurant superbe, avec un personnel agréable mais un peu simplet, où l’on vous servirait un burger surgelé et une poêlée de légumes en conserve, le tout pour une addition plus que salée.
Le titre de Crytec n’est finalement qu’une très courte démo technique illustrant ce que sont capables de faire des PS3 et des XB360 en fin de vie. C’est beau mais tellement instable, tellement insipide, qu’on ne peut qu’être déçu.
UNE NOTE ?
9/20 (rajoutez 2 points sur PC)
DES IMAGES
L'homme invisible
Les environnements sont réussis
Dans la jungle terrible jungle